En avril, le service environnement de Vitré Communauté coordonne une série d’ateliers visant à définir une feuille de route pour son nouveau Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) en associant les différents acteurs et partenaires de la société civile.
Pour comprendre les enjeux de cette nouvelle étape, il est utile de revenir sur le premier plan climat qui s’est déroulé de 2013 à 2017 et dont le bilan a été fait en 2018.

Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre

Dès 2013, le premier plan climat (appelé PCET) comportait deux principaux enjeux :

  • Développer la production d’énergies renouvelables sur le territoire pour atteindre 23% en 2020. Aujourd’hui la production d’énergies renouvelables atteint 11% et le rythme de développement des projets doit s’accélérer pour atteindre les nouveaux objectifs nationaux de 32% en 2030.
  • Maîtriser les consommations énergétiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du territoire.
À Vitré Communauté, la consommation énergétique est imputable aux transports à hauteur de 31 % et celui du résidentiel à 23%. Le graphique ci-dessous présente le reste de la répartition des consommations.

En termes d’émissions de GES, 53% d’entre elles sont dues au secteur agricole et 20% aux déplacements.

Pour répondre aux enjeux du PCET, Vitré Communauté a donc travaillé essentiellement sur la mobilité, l’habitat et l’agriculture. Les deux premières thématiques semblent incontournables où que l’on vive tandis qu’un zoom sur le secteur agricole est plus spécifique à des territoires comme le nôtre.

 

Les actions concrètes pour la transition énergétique

Depuis 2013, une série de réflexions, d’études et de mobilisations diverses ont été engagées. Elles constituent en soi un important travail préalable sur lequel capitaliser pour donner lieu à des réalisations plus concrètes. Voici le résultat de ce premier volet.

Pour les énergies renouvelables et la sensibilisation du public :

  • Le parc éolien de Montreuil des Landes a été concrétisé et le réseau de chaleur s’est développé avec le SMICTOM.
  • Un travail a été amorcé pour mobiliser les agriculteurs sur des projets communs de méthanisation. Un Espace Info Energie (EIE) a été développé Au sein de la maison du logement. Il permet au public de se renseigner sur la réduction de consommation d’énergie et la mise en place d’énergies renouvelables domestiques. A l’heure actuelle, il génère environ 450 contacts par an. Des actions de sensibilisation aussi ont été menées : mallettes pédagogiques dans les écoles, semaine du développement durable.

 

 

Pour maîtriser les consommations énergétiques :

  • Maison du Logement à Vitré

    Maison du Logement à Vitré

    Habitat: 1792 projets de rénovation thermique de l’habitat ont été accompagnés par la maison du logement (qui regroupe l’EIE et la plateforme de rénovation de l’habitat créée plus récemment).

  • Transports:
    • Développement du réseau de transports collectifs gratuit à Vitré et Châteaubourg  puis reprise de la ligne Vitré – La Guerche de Bretagne afin de limiter le recours à l’automobile en centre-ville ou même hors du territoire.
    • Incitation au covoiturage et à l’usage du train avec la construction du Pôle d’échange multimodal (PEM) de Vitré, l’extension du parking de Châteaubourg ou encore les agrandissements des aires de covoiturages de Vitré et Etrelles le long de la RN 157.
    • Facilitation des déplacements à vélo : une voie verte Vitré – Fougères a été aménagée pour les loisirs et favoriser le déplacement à vélo entre certaines communes. Enfin, la collectivité met en location des vélos électriques et encourage à l’acquisition de ce type de vélos par le biais d’une subvention. L’objectif étant d’inciter davantage d’actifs vitréens à se rendre au travail par ce mode.

 

  • Politique énergétique: un service de conseil en énergie partagé a été créé pour accompagner les communes dans leurs projets de rénovation, construction optimisée. 34 communes y adhèrent et une vingtaine de projets sont en cours.

 

Ce premier bilan est positif mais comporte bien entendu sa part de faiblesse. D’autres défis attendent l’agglomération. Un schéma directeur cyclable sera à construire pour faciliter les déplacements domicile-travail à vélo. Par ailleurs, la mobilisation des agriculteurs n’a, pour le moment, pas abouti à des projets communs de méthanisation. En cause notamment, le tarif d’achat du biogaz qui était jusque-là considéré comme trop bas pour rassurer sur la rentabilité d’une unité de méthanisation. La hausse des tarifs depuis fin 2016 devrait redonner de l’élan à ce type de projet. La suite a commencé à s’écrire pour le second plan d’action (2018 à 2023) et fera l’objet d’une démarche de labellisation CAP Citergie.

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